Septembre 2024
Une rentrée au ralenti
Cet été, j’ai fêté mes 30 ans ainsi que ma première année de vie à la campagne. Tout cela est très doux, et je m’estime très chanceuse de vivre cette vie.
Je vous écris aujourd’hui, portée par l'élan de la rentrée. Dans ma dernière newsletter, je partageais avec vous mon indifférence pour le 1er janvier. Pour moi, le « vrai » début de l’année, c’est la rentrée de septembre. J’ai passé l’été à réfléchir à cette rentrée, aux projets que j’allais pouvoir mettre en place après (presque) un an passé à m’occuper de ma deuxième fille. Mais la vie, ou plutôt un quiproquo avec mon assistante maternelle, en a décidé autrement. Me voilà donc repartie pour deux mois avec ma fille adorée à mes côtés. Deux mois sans temps libre, sans temps « non-familial ».
Je mesure la chance immense d'avoir une maison où je peux vivre paisiblement, et un partenaire à mes côtés. Ces privilèges, je les savoure quotidiennement, mais je sais aussi que, pour ma santé mentale, mon temps libre est précieux. Je mesure également la chance de vivre auprès d’une personne bienveillante car, étant en congé parental « subi » par manque de mode de garde, je deviens totalement dépendante de lui financièrement. 400 euros par mois n’ont jamais permis à personne d’être indépendant financièrement, surtout avec des enfants. Si je vous parle de mes finances personnelles, c’est parce qu’elles m’inquiètent pour le statut des femmes en congé parental en France. Être dépendante de son partenaire peut être très inconfortable, voire dangereux.
Et n’oubliez pas que l'énergie de la rentrée ne doit pas être une injonction à la performance et à la productivité. Ne nous laissons pas absorber par une fausse nécessité de produire plus, de montrer que l’on travaille beaucoup, que l’on gagne de l’argent, etc. Je m'interroge face à une certaine « tendance » que je vois assez souvent sur les réseaux sociaux, qui consiste à publier (souvent en story Instagram) la liste de ce que l’on a accompli dans la journée ou bien la liste des rendez-vous professionnels de la semaine. Je comprends tout à fait l'aspect satisfaisant de cocher une case sur la to-do list ; il m’arrive moi-même d’ajouter quelque chose que j’ai déjà fait juste pour le plaisir de cocher la case… Je me questionne sur l’intérêt de partager cette liste et sur l'injonction qu'elle véhicule. À qui avons-nous besoin de prouver que l’on a « bien » travaillé ou que nous avons été suffisamment productifs ?
Quelques lectures pour approfondir le sujets :
Ma rentrée sera beaucoup moins productive que je l’avais imaginé. Néanmoins, j’ai décidé de relancer les cycles de cercles de parole pour mères que j’avais initiés il y a quelques années. Il s’agit de se retrouver entre mères en visio un soir par semaine pendant un mois, en l'occurrence le mois de septembre (les mardis à 21h). C’est l’occasion d’échanger et de déposer, dans un espace bienveillant, nos émotions, nos préoccupations, nos besoins. C’est un espace où la parole est entendue, où l’on ne se donne pas de conseils, mais où l’on s’écoute en observant les échos de chaque histoire sur les autres. C’est un espace précieux pour accompagner une rentrée souvent tumultueuse lorsqu’on a des enfants.
À chaque cercle, je partage avec les femmes présentes un court texte qui peut donner le thème de la séance. Néanmoins, chaque femme est libre d’aborder les sujets qu’elle souhaite en toute confiance.
Cercles les Mardis 3, 10, 17 et 24 Septembre à 21H
35 euros le cycle complet
Si vous avez la moindre question concernant ce cycle de partage, n’hésitez pas à m’écrire, je me ferai une joie de vous en parler davantage.
Je vous souhaite à tous.tes une rentrée douce et joyeuse, quels que soient vos projets personnels ou professionnels.
A bientôt
Emma 🐝